L'hopital est grosso-modo constitué de 5 parties: médecine (adultes: 3 pièces pour les hommes, les femmes et les tuberculeux. Entre 8 et 12 lits par pièce), pédiatrie (55 lits répartis dans 2 grandes salles et 4 petites), Maternité avec 2 salles d'accouchement + 2 pièces pour les hospitalisées, le bloc opératoire et une salle pour les pré et post-opérés.
Une cours centrale permet d'aérer tout ça. Des barrières entourent l'hopital avec un garde à la grille qui régule les entrées et sorties pour éviter que l'hopital ne ressemble au marché! Il y a des heures de visites pour que les "gardes malades" (un membre de la famille du patient) vienne lui apporter à manger. Il sont bien courageux d'ailleurs ces gardes-malades: ils dorment dehors, à la belle-étoile, et cuisine sur le pourtour de l'hopital pour le malade, jusqu'à la fin de l'hospitalisation (même si des fois, ça prend des mois!).
Pour ce qui est de l'organisation interne: chacune des soeurs est responsable d'un service (style l' infirmière en chef de chez nous), ensuite il y a un infirmier tchadien qui est le bras droit de la soeur et en qui on peut avoir confiance. Après ça, les autres... volent les médicaments et le materiel, ne comprennent rien à ce qu'on leur dit (quand on dit de faire demi-dose, font le double...), disent "oui-oui" et puis 3 jours après rien est fait... Je n'ai aucun pouvoir sur le personnel infirmier. D'emblée, on m'a dit que je devais donner mes recommandations aux soeurs et ne pas me prendre la tête avec le personnelle. En fait, c'est moins lourd pour moi, je ne dois pas être sans cesse derrière eux et vérifier. Mais pour les soeurs, c'est du boulot: tout doit être fermé à clé, elles doivent donner aux infirmiers de nuit le nombre exact de médicaments, gants, seringues,... dont ils auront besoin pour faire les soins la nuit, sinon, le lendemain, tout disparaît! Si pendant la journée, on laisse une boîte ouverte sur un chariot 10 min après, la boîte est à moitié vide. Ce n'est pas encore le pire: souvent, les enfants ne reçoivent que 2 doses au lieu de 3 sur la journée... à nouveau parceque les infirmiers volent les flacons destinés aux enfants. Là, ça me dérange vraiment mais je crois qu'il n'y a rien à faire pour arrêter ce phénomène qui est présent partout. Et puis s'ils volent, c'est pour nourir ou payer l'école de leurs enfants... donc, je serais bien mal de les juger.
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