5 semaines avec André

André est un médecin généraliste belge (il a fait la médecine tropicale à Anvers avec Pupuce). Lors de notre retour de vacances,il est venu avec nous au Tchad.

Les médecins sont une denrée rare à l’hôpital et nous avons profité au maximum de ses services. Après une semaine d’adaptation, il a pris en charge le service de médecine et toutes les consultations (environ 30 - 35 patients par consultation).

   

Les matinées sont biens remplies de 7h à 13h.
Seul réconfort, les délicieux repas préparés par nos soins:  pâtes, riz, couscous (le tout avec une bonne dose de piment maison), sans oublier les inoubliables et inégalables brochettes de zébu de Pupuce…

Les après-midis pour Crumpy et André sont composées essentiellement de moments de détente.
De temps en temps Crumpy l’emmène  en super Suzuki découvrir le coin (Mbikou, Komé, Doba) et aussi passer maître en l’utilisation de son appareil photo.
Les autres jours, le “Papa” (comme les tchadiens ont l’habitude de l’appeler) préférera faire une bonne vieille réussite (carte “solitaire”), faire la vaisselle ou découvrir le quartier à pied.

Pannes, arrestations par les forces de l’ordre, intempéries et pistes impratiquables, André à découvert les joies du Tchad.

Nous avons partagé avec lui 5 semaines de notre vie quotidienne et il a tenu bon pour nous supporter :-)

Merci André

WE à Baïbokoum

Nous avons décidé de nous éloigner un peu de Bébédjia et de faire visiter à André d’autres contrées. C’est ainsi que nous partons samedi matin vers le sud, à la frontière Centre-Afrique/ Cameroun / Tchad. Après 4 heures de pistes et heureusement pas une goutte de pluie, nous arrivons à Baïbokoum.  Un père Capucin, le Père Léon, nous attend pour le diner. Nous sommes accueillis et logés chez lui pour le WE. 
Baïbokoum est une région “vallonnée”, avec de petites collines et où l’on peut apercevoir des chaines de montagnes qui délimitent la Centre-Afrique et le Cameroun. Ce paysage nous change du Tchad qui est plat, archi-plat! (Notre plat-pays n’est pas si plat que ça comparé à ici!)
Première visite: ascension des Monts de Lam où nous avons un beau point de vue.
Nous redescendons ensuite pour faire un tour du quartier et rentrer à la mission catholique de justesse avant la pluie. 

 

Dimanche matin, messe locale puis visite de l’hôpital, du marché et du Logone (fleuve).
Nous quittons Baïbokoum en début d’après-midi, mais par un autre chemin: nous allons passer le fleuve pour rejoindre Moundou par la route goudronnée (plus rapide et surtout plus confortable!). Nous mettons donc la voiture sur le bac pour traverser le fleuve (il n’y a pas encore de pont). 

 

Petit stress pour Crumpy car le bac n’atteint pas l’autre rive et la suzuki doit faire 2-3m dans l’eau pour rejoindre la berge. Heureusement, elle nage bien notre tu-ture!

La météo au fil des mois

Juillet – Aout  - Septembre : Bien que nous furent absents une bonne partie de ces mois, nous pouvons faire un petit bilan météo: les pluies se sont vraiment fait attendre cette année et ce n’est que vers mi-juillet que l’on a pu parler de “saison des pluies”. Ce qui est d’ailleurs une catastrophe pour les récoltes de cette années. Le maïs, mil, sorgho,… ne sont qu’à la moitié de la hauteur qu’ils devraient avoir et la plupart des locaux ont dû se rabattre sur la patate douce pour avoir quelque chose à cultiver. 
Comme son nom l’indique,en cette saison, il y a de la pluie… En moyenne 2 à 3x par semaine. Ce sont de grandes quantités d’eau qui s’abattent  en très peu de temps sur une terre sèche. Inondations garanties à chaque averse.

La majorité des pistes sont inondées et nous essayons de rester sur l’axe goudronné Moundou-Bébédjia-Doba, sous peine de noyer notre Suzuki… 

 

Paru dans un journal de la capitale N’Djamena

Véridique, de la publicité pour un guérisseur dans un journal à grand tirage…

PV au commissariat pour non respect de…

Lundi, notre Samouraï de Suzuki est en panne d’essence, avec deux litres en bouteille du quartier crumpy et son acolyte du moment (André) finissent par noyer le moteur...
Mais tout va bien, le lendemain matin  la voiture redémarre et Crumpy décide de faire un tour au quartier (en Boubou vert …) pour recharger la batterie et faire la plein chez son fournisseur musulman. L’itinéraire est précis, un petit crochet devant le commissariat pour aller vers le quartier et passer par l’ITRAD pour rentrer.

Au moment de quitter la route principale, juste avant le poste de police, quelque chose ne tourne pas rond; un sentiment bizarre d’être observé… Crumpy poursuit sa route.

Quelques kilomètres plus tard, un policier “furieux” arrête la voiture.

P - “Mais enfin, il n’y a pas de drapeau chez vous ? Vos papiers et arrêtez le véhicule.”

C - “Pardon M. l’Agent, bonjour, que se passe-t-il ?”

P - “Quand c’est le lever du drapeau tout le monde s’arrête, je vous ai vu”

C - “Ah bon ? Vous leviez la drapeau ? J’ai pas remarqué”

P - “Suivez-moi au commissariat”

 

La voiture ne démarre pas … Elle n’en veut plus. Il est nécessaire d’abandonner le véhicule.

Le policier embarque Crumpy sur sa moto avec un autre prévenu. Ca va causer à Bébédjia, Crumpy en boubou vert embarqué par la police…

 

Impossible d’expliquer qu’en passant a côté du poste il n’a rien vu, ni même que ce n’est pas son habitude de surveiller les drapeaux. Le policier est à la pêche ! Il a ferré le poisson et ne lâchera pas l’affaire.

 

Amende forfaitaire de 5000 CFA. Voici le reçu après paiement.

Le ticket est prévu pour 1000 CFA versés directement dans la caisse, le reste est dans la poche de l’agent…